Le Télégramme – 5 octobre : Les tirailleurs sénégalais

Vendredi soir, le bistrot de l’histoire sur le thème « Tirailleurs sénégalais, le retour tragique 1944-1945 », a réuni une très nombreuse assistance à la salle de fêtes.

Les différents intervenants ont sensibilisé le public à une page de notre Histoire.

Les différents intervenants ont sensibilisé le public à une page de notre Histoire.

Témoin, historiens, artistes et lecteurs ont relaté, devant un public très attentif et respectueux, une page de l’histoire de ces hommes. Le public a été transporté de Morlaix à Trévé, puis à Thiaroye, commune proche de Dakar, au Sénégal, où l’armée française ouvrit le feu sur ces combattants de la Libération qui demandaient à juste titre le versement équitable de leurs soldes.
C’est pour cette même raison que 300 tirailleurs sénégalais, refusèrent d’embarquer sur le Circassia à Morlaix, en novembre 1944 et furent conduits dans des baraquements abandonnés par les troupes allemandes à Trévé. Là ils furent bien accueillis par la population locale, puis gardés par des FFI venus du Trégor. Mieux comprendre leur histoire et leur rendre hommage Le 11 novembre 2011, une stèle à leur mémoire a été inaugurée sur le site des baraquements où ils avaient élu domicile. « Trévé est une des rares communes de France à avoir ainsi honoré les tirailleurs sénégalais ». C’est aussi dans cette démarche que s’est inscrite une rencontre internationale franco-allemande-sénégalaise, du 1er au 10 août dernier. Durant ces dix jours, les jeunes ont appris à mieux se connaître, à partager leurs différentes cultures. Ce camp a été mis à profit pour comprendre l’histoire des Tirailleurs sénégalais « corps d’armée qui a eu 100 ans d’existence, créé en 1857 et dissout en 1950 ». Il a permis un recrutement massif à partir de 1914. Ces hommes ont souffert de toutes les discriminations « surtout par les Allemands, qui menaient des campagnes anti-français mais surtout anti-noirs », a-t-on pu entendre. Ces campagnes ont été récupérées par les nazis et en juin 1940, ils sont envoyés en première ligne dans les combats. À la fin de guerre, « on décide le blanchiment de l’armée et on leur dit : vous rentrez chez vous ! », oubliant leurs combats, leurs souffrances, les humiliations. Les débats et échanges ont été ponctués de lectures de lettres de soldats, de la projection de photos d’archives et des photos et du film réalisés en août dernier. Contact Association les Bistrots de Vie du Pays Briochin, tél. 07.82.51.84.38 ou contact@bistrotsdelhistoire.com.
© Le Télégramme – Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/treve/bistrot-de-l-histoire-les-tirailleurs-senegalais-05-10-2015-10799402.php